(Notes personnelles de Mistress Sady, Nurse Dominatrice)
Il est neuf heures trente.
Le Bloc 13 s’éveille lentement, dans le silence pesant des murs épais. Ici, rien n’est laissé au hasard. Le temps, les gestes, la parole… tout suit un protocole.
Le réveil se fait au choix de Maîtresse, mais aujourd’hui, comme souvent, j’ai décidé que ce serait 9h30. Je ne suis pas une lève-tôt. Et dans cet espace, mes rythmes deviennent les leurs.
Le BS s’agite dans sa couche, conscient que chaque mouvement, chaque froissement sera remarqué.
La première tâche du jour : la pesée de la couche.
Le seuil, bien sûr, est connu de moi seule. Parfois je le fixe haut, parfois bas, juste pour voir s’il a compris qu’ici, il ne doit pas chercher à deviner il doit obéir.
Si la couche dépasse la limite, il aura le droit à une douche chronométrée : trente secondes, une minute, deux tout au plus.
Et si elle ne dépasse pas ?
Alors il gardera cette couche, et j’en poserai une propre par-dessus.
Aucune satisfaction, aucune fraîcheur.
Seulement l’humidité, le poids, et la honte.
L’eau chaude, ici, n’est jamais un acquis. C’est une récompense.
Et la tiédeur, un privilège réservé à ceux qui l’ont mérité.
Aujourd’hui, ce sera froid. Très froid.
Je veux voir son corps se contracter, sa respiration se briser, ses muscles tressaillir sous la morsure de l’eau.
Vient ensuite la pesée du corps.
Chaque gramme noté dans mon carnet.
Je veux savoir s’il a maigri, gonflé, ou simplement retenu l’eau et la honte.
Puis la mesure : tour de taille, hanches, cuisses, épaules.
Un inventaire du corps comme on examinerait une machine, un objet à calibrer.
Certains jours, une fouille anale s’ajoute à la routine.
Pas aujourd’hui.
Mais je m’amuse toujours à le laisser dans le doute :
« Peut-être demain. Peut-être ce soir. »
L’attente est une torture plus efficace que la douleur.
Après cela, vient l’interrogatoire.
Je le fais s’asseoir droit, souvent nu, sur le banc froid.
Je note les limites, les restrictions médicales, les zones sensibles.
Et puis, comme toujours, je les réécris à ma façon.
Mes règles remplacent les siennes.
La cage de chasteté est posée et verrouillée.
Elle ne quittera son corps qu’à ma décision.
Elle devient son rappel constant : tout plaisir ici dépend de moi.
Le déjeuner arrive dans une gamelle.
Ou dans un biberon, selon mon humeur.
Ce matin, j’ai choisi une purée sans goût, tiède, épaisse.
Il mange sans parler, sous ma surveillance.
Les bruits de succion sont plus éloquents que ses mots.
Les activités régressives suivent.
Parfois calmes, parfois punitives.
Le Bloc 13 repose sur trois piliers :
le physique, le mental, et l’humiliation régressive.
Tout est conçu pour faire tomber les défenses, couche après couche, jusqu’à ce qu’il n’en reste rien.
Aujourd’hui, j’ai choisi un coloriage sous contrainte.
Les mains du BS sont sanglées dans des moufles Ségufix, et il doit colorier avec sa main non dominante.
Je donne un dessin enfantin, volontairement ridicule : un ours en couche.
Je choisis les couleurs.
Je fixe le chronomètre : cinq minutes.
S’il manque une zone, une couleur, une ombre… chaque erreur sera comptée.
La sanction dépendra du nombre de manques :
un aller-retour dans l’escalier à genoux,
une punition sur le tapis d’acupression,
ou une contrainte prolongée, poignet et cheville attachés.
Ici, rien n’est anodin.
Chaque détail, chaque seconde, est un test.
Au Bloc 13, la douleur n’est pas constante elle est calculée.
C’est un rythme, un battement, une tension qui monte, s’épuise, puis revient.
Je veux qu’ils apprennent la peur de ce qu’ils ne voient pas venir.
La peur de l’instant calme.
Le soir arrive, mais ce n’est jamais la fin.
Je vois dans ses yeux la fatigue, l’espoir que tout s’arrête.
Mais il n’y a pas de répit ici.
Je décide du rituel du coucher : position imposée, sous surveillance caméra.
Les contraintes nocturnes sont souvent les plus cruelles le corps épuisé n’a plus la force de lutter.
Et parfois, je fais une inspection nocturne, lente, silencieuse, méthodique.
Un contrôle, un réveil, un ordre murmurant :
« Tiens ta position, ne bouge pas. »
Au Bloc 13, on ne vient pas dormir.
On vient se soumettre, se vider, se reconstruire.
Et moi… je veille, toujours, avec le même plaisir sadique, à ce que chaque épreuve laisse une trace.
Pas seulement sur la peau, mais dans l’esprit.
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