Le Fossé aux Orties

Publié le 8 juillet 2025 à 13:29

Il y a des punitions physiques. Et il y a celles qu’on n’oublie jamais, parce qu’elles réactivent la douleur pendant des jours.
Celles où l’humiliation reste incrustée dans la peau… comme le feu des orties.

Il avait fauté. Plusieurs fois. Des oublis. Des réponses insolentes. Une fainéantise rampante.
J’avais averti. Une fois. Deux fois.
La troisième, je n’ai rien expliqué.
Je lui ai juste dit :
— Prépare toi. On sort.

Il ne savait pas où. Il m’a suivi.
Dans la campagne, silencieux. En jogging. Les yeux baissés.
Comme un chien qui pressent sa punition.

Nous avons marché longtemps. Et puis, à la lisière d’un champ, je me suis arrêtée.

Je l’ai conduit au bord d’un vieux fossé. Profond, à moitié envahi.
Là où les orties poussent haut, épaisses, sauvages, brûlantes.

Il a compris.
Et il a blêmi.

— Déshabille toi. Complètement.

Il a hésité.
Juste une seconde.
Mauvais réflexe.

Je l’ai giflé. Fort. Sec.

— Je t’ai dit : tout.

Et il a obéi.
Nu, tremblant, debout au bord du fossé, il me regardait avec ce mélange délicieux d’angoisse et de dévotion. Les orties l’effleuraient déjà.
Mais ce n’était que le début.

— Tu vas descendre dans ce fossé. Lentement. Et t’y coucher sur le ventre. Bras derrière le dos.

Il a écarquillé les yeux.
Je crois qu’il a failli pleurer. Mais il a obéi. Comme toujours.

Les premiers contacts furent timides. Mais très vite, la douleur est arrivée.
Les feuilles piquantes s’infiltraient partout. Entre les cuisses. Sur le ventre. Les côtes. Les bras.

Je l’ai laissée s’installer.
Puis je suis descendue à mon tour.
J’ai attrapé ses poignets, que j’ai croisés dans son dos.
Un lien en corde naturelle, solide, l’a immobilisé.
Puis ses chevilles. Nouées elles aussi.

Il était livré. Offert. Prisonnier du feu vert.

— Tu ne bouges pas. Tu ne cries pas. Tu restes là. Vingt minutes.

Il a gémi.

— Qu’est-ce que j’ai dit ?

— Je… je reste, Maîtresse.

Son corps se soulevait en vagues.
La douleur l’envahissait, mais il tenait.
Chaque mouvement réveillait mille piqûres.
Les orties le dévoraient comme des insectes invisibles.
Je le regardais fondre, lentement.

Je me suis assise à côté. Une bouteille d’eau glacée à la main.
Je buvais à petites gorgées pendant qu’il bavait, haletait, implorait sans mots.

— Tu sais pourquoi tu es là ?

— Oui… pour apprendre…

— Non. Pour obéir. Et maintenant, tu apprends.

Dix minutes plus tard, je l’ai retourné.
Lentement. Cruellement.

Et cette fois, il s’est retrouvé sur le dos.

Le sexe à l’air. Les testicules en contact direct avec les orties.
Les tétons aussi.
Les feuilles vénéneuses s’étaient redressées comme des crochets vivants.

Il a hurlé.
Et moi, j’ai ri.

— Tu vois… tu bandes encore. Même humilié. Même en souffrance.
Tu ne changeras jamais. Mais moi non plus.

Je l’ai laissé là. Quinze minutes de plus.
Chaque minute était un monde.
Je lisais dans ses yeux la confusion, la soumission, la peur, l’adoration.
Il n’était plus humain.
Il était mon objet.. Mon offrande.

Quand je l’ai enfin relevé, il ne tenait plus debout.
Ses jambes flanchaient, ses bras tremblaient, son dos était rouge vif.

Je l’ai emmené jusqu’à la voiture. Nu. Sans parler.
Assis sur un sac poubelle, les cuisses tremblantes.

Il n’a pas dit un mot du retour.

Mais pendant trois jours, les orties ont continué à le brûler.
Et chaque démangeaison le ramenait à moi.

Et moi…
Je n’ai jamais autant ri que cette nuit-là.

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